Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 26 octobre 2012
Éducation

Refondation de l'école : les maires s'inquiètent de l'impact financier et du calendrier de la réforme

« Les élus sont prêts à participer aux efforts nécessaires pour renforcer la réussite scolaire, aux côtés de l'Education nationale, mais dans le respect des compétences de chacun et en tenant compte des contraintes des collectivités, en matière organisationnelle, financière comme en délai d'application », a fait savoir hier l’Association des maires de France. Dans un communiqué, l’AMF revient sur les différentes mesures annoncées et sur la façon dont elles ont été perçues par les maires. S’agissant des rythmes éducatifs, l’AMF qui « souhaitait un cadre national mais pouvant être aménagé localement se réjouit de la prise en compte de cette demande par le ministre de l'Education nationale ». L’association estime « en effet indispensable d'associer plus directement les maires et présidents d’EPCI à la décision locale, liée au territoire et non à l’établissement, au minimum à l’échelle de la commune ou de l’intercommunalité ».
La majorité des maires et présidents d’EPCI étaient favorables au retour à une semaine de 4,5 jours, dans l’intérêt de la réussite des élèves, rappelle par ailleurs l’AMF, qui s’interroge néanmoins sur la façon dont sera évalué l’impact de cette réforme. « Le ministre de l'Education nationale a annoncé la prise en charge des élèves par les enseignants durant 5h par jour de classe et 3h le mercredi, auquel s'ajouteraient 2h30 hebdomadaires pour l'aide aux devoirs. 1h30 d'accueil éducatif complémentaire par semaine serait à la charge des communes et communautés. Cette charge doit faire l'objet d'une évaluation précise de son impact. Les élus s'interrogent en effet sur les moyens dont ils disposeront pour organiser et financer ce temps périscolaire supplémentaire, notamment au regard des difficultés de recrutement des personnels en milieu rural », indique le communiqué.
Les maires font également savoir que « l’application de la réforme à la rentrée 2013 serait trop juste pour permettre aux communes de se préparer correctement » et demandent « un délai de deux ans ».
Enfin, l’AMF « prend acte de la volonté du ministre d'assurer une meilleure formation de l'ensemble des enseignants au numérique et un développement de ressources pédagogiques numériques innovantes. Ces deux engagements sont déterminants pour justifier l'effort d'équipement des écoles demandé aux élus, et qui ont besoin d'avoir une meilleure visibilité sur les choix adéquats. L'annonce faite par le ministre en faveur de la négociation d'offres d'achat d'équipements attractives, incluant la maintenance, répond à la demande de l'AMF », ajoute le communiqué.

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